samedi 28 mars 2009

En parler ou pas? "L'inaperçu" de Sylvie Germain



En parler ou pas? ou : A quoi bon parler des livres mal aimés? "

"L'inaperçu" de Sylvie Germain (Albin Michel)(sept. 2008, 294 p)

Premières phrases du récit."

Une femme marche à pas rapides le long des berges du fleuve. Elle avance légèrement courbée pour se protéger du vent qui souffle dru en ce soir de décembre... Si on observe attentivement la femme, on peut remarquer qu'un tremblement, aussi saccadé que sa démarche, secoue ses épaules et son dos.Mais à cette heure et par ce froid, personne n'a l'idée de musarder sur les quais et de s'attarder à examiner une passante à la silhouette de cloche noire agitée de soubresauts."

Ce que j'en retiens:

Un jeune père noël de grand magasin qui travaille à côté l'aperçoit et croit qu'elle porte un bébé..; il va l'aider. Elle va l'embaucher dans son entreprise. Il restera longtemps dans la famille. Il en sortira aussi brusquement qu'il y est entré. On le recherchera et on l'attendra. Longtemps après, il reviendra mais on n'en voudra plus, on le chassera. Il n'est plus temps.

Ce que j'en pense:

Ce roman s'est déroulé por moi comme un malentendu. Je n'ai pas su être emportée par l'histoire. Les personnages me sont restés indifférents Je ne suis allée jusqu'au bout que par respect pour l'auteur dont j'ai lu le plus grand bien sur les autres blogs.

Je suis déçue et je m'en veux parce que je n'ai pas envie d'analyser pourquoi je n'ai pas adhéré à cette histoire. J'ai juste envie d'oublier ma déception et de passer trés vite à une autre lecture. Je ne recherche plus désormais que le pur plaisir de lire. je ne fais pas un travail de critique . Je ne suis ni journaliste ni universitaire, juste une lectrice par plaisir et pour le plaisir.

Mais pour être juste et ne pas rester sur une si mauvaise impression, je lirai un autre livre de Sylvie Germain dès que possible.

Autres avis: Papillon, Cathulu, Amanda, Anne, Sylire et d'autres sans doute, mais mes liens ne fonctionnent plus! Come mai?

dimanche 22 mars 2009

BROTHERS de Yu HUA





Yu HUA Brothers (Actes Sud), roman traduit du chinois par Angel Pino et Isabelle Rabut.(avril 2008), paru en Chine en 2006, 1 million de lecteurs

Voici un livre que j'ai A-do-ré! C'est un roman d'apprentissage, émouvant et chaleureux, un roman initiatique, léger, triste et drôle, grivois même par moments, foisonnant et facile à lire à la fois!

J'espère réussir à faire sentir mon enthousiasme dans mon résumé! C'est un roman picaresque tellement surprenant, une excellente surprise : un des meilleurs livres lus ces dernières années qui n'ont pourtant pas été avares en bonnes découvertes.

C'est avant tout le roman de l'amour fraternel,en dehors de tout lien biologique chez deux êtres élevés ensemble par deux parents démunis de tout mais aimants et chaleureux, unis contre l'adversité, malgrè la misère la plus noire, ce qui n'est pas si courant dans la littérature en général. Peu de titres sur l'amour entre frères me viennent en tête à ce sujet.

Pourquoi d'ailleurs le titre anglais "Brothers" n'a-t-il pas été traduit en Français? Le mot français "Frères" n'aurait-il pas autant de force que le mot anglais équivalent?

C'est l'histoire de deux jeunes garçons de tempéraments très opposés, élevés ensemble mais très vite orphelins, qui ressentiront toute leur vie un fort vif sentiment d'amour fraternel qui survivra à toutes les tensions, les malentendus et les séparations de leur vie d'adultes.

Tout est dans le premier paragraphe du roman sans qu'on puisse s'en douter de prime abord. En effet, le roman s'ouvre sur une vision du héros principal, Li, le frère milliardaire, assis sur la lunette de ses toilettes en plaqué or, imaginant déjà sa vie future de vagabond sidéral lancé sur orbite autour de la terre et pleurant la mort de son frère Song, réalisant pour la première fois qu'il n'avait plus aucun parent sur terre.

Jeune adolescent,ce Li, du genre voyou,devient la risée de tout son petit bourg du sud de la Chine car il a été surpris dans les toilettes publiques, occupé à mater le derrière des filles . C'est aussi ce que faisait son père, la veille de sa naissance, précipité par surprise dans la fosse sceptique où il mourut étouffé. De honte, sa mère enferma le nouveau-né à la maison d'où il ne sortit que quelques années plus tard et toujours durant la nuit si bien que longtemps il ne connut du monde que le paysage nocturne d'une campagne déserte sous la lune. Ce tout début déconcertant du roman, à la fois triste et grivois, résume bien la suite. En effet , contrairement à son père , le héros , loin d'être honteux de son voyeurisme , s'en vante et décrit ce qu'il a vu aux policiers et autres villageois, curieux et intéressés. Ce pragmatisme et ce culot vont d'ailleurs lui permettre de s'enrichir et lui qui fut parmi les plus pauvres devient un des nababs de sa région. Trés entreprenant, rien ne lui résiste si ce n'est la plus belle jeune fille de la région, celle qui sera cause de la rupture du lien fraternel et de la suite des événements, la trés aimée Lin Hong au surprenant destin.

Mais finalement, revenu de tout, après bien des péripéties, le désir le plus cher du héros sera de monter à bord d'un vaisseau Soyouz pour transformer son frère chéri en extraterrestre. C'est d'ailleurs dans ce but qu'il apprend le russe depuis 6 mois, lui le quasi analphabète, mais c'est ainsi qu'il a réussi : il ne doute de rien, contrairement à son frère , timide et bien élevé, qui échoue dans un pays devenu trop dynamique!

Extraterrestre, tel est le dernier mot du roman : le rêve, le futur, l'avenir, l'optimisme après le sordide d'un passé désastreux au temps des Gardes Rouges et d'un présent décevant où domine un capitalisme débridé! Ce roman est ainsi, réaliste et rabelaisien , plein d'humour et de scènes inattendues et désopilantes , mais aussi rempli de tendresse , de sentiments très forts, de petits détails souvent tragiques, voire horribles mais la vie l'emporte toujours.

C'est un roman de renaissance,d'aubes nouvelles,de matin clair après un soir d'orage, .Une bonne dose de vitamines dans un monde apocalyptique. J'ai vraiment beaucoup aimé!

samedi 14 mars 2009

A la pêche aux livres ou de l'utilité des bibliothèques




Passage à la bibliothèque

J'ai 5 livres à choisir. Dilemme! D'emblée, je me dirige vers le bac des nouveautés . Il y a là, à m'attendre une cinquantaine de livres variés, en vrac, tout neufs, fringants, attirants, romans, essais, biographies. Les BD et les livres d'art sont ailleurs.

Je choisis assez vite ceux qui me plaisent , soit pour l'auteur , soit pour le titre, soit même pour la couverture. Reste maintenant à retenir ceux que je vais emprunter pour trois semaines.

Je commence mes découvertes. Lecture en diagonale.

Sans hésiter, parce que beaucoup de blogs l'ont aimé: de Stephenie MEYER: "Les âmes vagabondes", à défaut d'un des tomes de sa fameuse trilogie. C'est un livre tout neuf, tout propre que je serai la première à ouvrir: j'apprécie. Choix sous influence de : Clarabel, Cuné, Ankya,

Le deuxième sera un autre livre neuf, conseillé par les blogueurs qui l'ont lu et aimé: de Dennis LEHANE: "Un pays à l'aube", "flamboyante épopée de la naissance de l'Amérique moderne" dit la 4 de couv. "Moisson Noire", "Actu du Noir" et "à sauts et à gambades" sont entre autres les blogs qui en parlent.

Le 3ème livre de ma sélection sera un petit opuscule bien utile que j'ai déjà emprunté pour créer mon blog mais dont j'ai encore besoin car je n'ai pas tout terminé: "Créer votre blog"(Guide Microapp).Hurrah! Je viens d'apprendre à intégrer des liens et j'en profite immédiatement! Il conseille de passer à Hautefort après avoir commencé par Blogger. Mais j'hésite. Hautefort n'est-il pas payant ou alors avec de la publicité? A voir.

Le 4ème sera "Brothers" de Yu HUA, (Actes Sud). J'aime bien cet éditeur. l'auteur, quant à lui, est très aimé en Chine où l'on aurait fait un triomphe à ce livre, "véritable odyssée de la Chine, de Mao aux JO. Un des jeunes bibliothécaires me dit que cet ouvrage est excellent.

Il ne me reste donc plus qu'un seul livre à emprunter. Il faut qu'il soit intéressant car ce n'est pas avant plusieurs jours que je pourrai retourner à la bibliothèque.

***

"Et les morts nous abandonnent" , de Raj Kamal Jha, traduit de l'anglais (Inde), par Alain Porte (Actes Sud),2008, 435 pages, (Lettres indiennes),titre original: "Fireproof"
Autre livre de l'auteur: Le couvre-lit bleu (Gallimard, 2001), Prix des écrivains du Commonwealth.

"Le 2 février 2002, 59 Hindous périssent dans l'incendie d'un train dans l'état du Gujarat, en Inde, des musulmans ayant été soupçonnés d'avoir provoqué le drame , des violents affrontements intercommunautaires éclatent aussitôt et font près d'un millier de morts, en majorité de confession musulmane. c'est pour avoir assisté sur le terrain en tant que journaliste, aux conséquences d'une explosion de la violence de masse qui a durablement traumatisé le sous-continent tout entier que l'auteur a choisi d'en faire le sujet de son 3ème roman, récit d'une descente aux enfers'.


Brr!! La lecture de la 4 de couv me refroidit: trop fort! trop terrible!...la panique!.., le tsunami!...le 11 septembre!...Mes pires cauchemars! En arrière plan, les prophéties de Nostradamus... l'apocalypse annoncée pour bientôt...Hiroshima du XXIème siècle! Je ne crois pas trop aux prophéties mais quand même! Rejet! Tendance à ne même pas vouloir le feuilleter.

Je l'ouvre pourtant. je suis aussitôt séduite par les 3 premières pages,L'avant-récit ."Tout ce qui suit est fiction".

Sur les lieux du drame que visite l'auteur en journaliste, deux mois après la tragédie, il découvre un livre d'enfant parmi les monceaux de papiers brûlés: "Apprendre à communiquer", un livre d'exercices en anglais de l'école primaire ouvert à la page 43 où il y avait un poème intitulé:"L'enfant de la ville" qui avait été souligné, vers après vers, paragraphe après paragraphe. Voici comment le poème commençait:

"Je vis dans une rue de la cité,
Elles est bondée de voitures et de pieds.

Les maisons attendent alignées,
Partout où je vais, de la fumée.

Pour moi la seule et unique merveille,
C'est au-dessus, là-haut, là-haut, le ciel.

Il y a dans le bleu tant et tant d'espace,
Et les nuages et moi, on s'y prélasse."

Il y a trois parties à ce récit: 1) Cette nuit-là, 2) Le jour d'après 3) La nuit d'après/ Epilogue (Déclaration finale).

Au total, 12000 maisons auront été incendiées, 14000 magasins où nous gagnions nos vies. Tout est repeint avec du bleu dans le blanc pour que le blanc paraisse plus blanc. "Comme il est facile pour les vivants de se mentir à eux-mêmes." "Les morts
disent; Arrêtez de vous laisser aller , cessez de gémir. Ce sont les vivants qui ont besoin de continuer, car ils n'ont pas beaucoup de temps _ nous, les morts, on a l'éternité."

C'est arrivé au Gujarat, en Inde, en 2002. le procès est encore en cours.

C'est beau, c'est noble, c'est bien écrit, simple, pudique, sans fioritures ni pathos, mais je n'ai pas pu poursuivre. Pleine de remords, j'ai reposé ce livre, trop dur pour moi. J'ai ma propre mort à affronter. la lecture doit m"aider à ne pas y songer.

Naina le recommande aux âmes fortes!
***

Loriano MACCHIAVELLI: "Derrière le paravent" (éd. Métaillié, Diffusion Seuil, 19 euros, traduit de l'italien par Laurent

Lombard, oct.2007, 234 pages)
Bon polar , cruel et tendre sur une ville disparue.
L'auteur est né à Vergato (Bologne) en 1934, metteur en scène, acteur,. en 1974, maître du polar italien avec Giorgio Scerbanenco.
Titre original: "Passato, presente e chissà" Passé, présent et puis qui sait.
Une équipe de policiers tueurs a sévi de 1987 à 1994, au Pilastro, le quartier le plus mal famé de Bologne, ghetto des Italiens du sud.

J'ai bien envie de le lire mais en Italien. Une autre fois!

***


Linda Lê: "Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau" (Christian Bourgois) , 01/2009: " Ces pages , roman d'une lectrice, hommage aux maquisards qui ont fait oeuvre délictueuse s'assignant le but de renverser les normes, de lancer des brûlots au flanc de l'académisme, d'exorciser les peurs et de proposer au lecteur un voyage où il se débarrassera de sa pusillanimité, de ses préjugés et se laissera emporter par une bourrasque vers des territoires inconnus.", (dixit la 4 de couv).

Chaque chapitre est consacré à un poète rebelle et peu connu mais aimé de l'auteur qui a passé plusieurs mois, seule, enfermée dans sa chambre sans sortir, occupée uniquement à lire. Elle vient d' écrire un article sur Conrad, ce mois-ci, dans
"Le magazine littéraire"

Je ne connais aucun des auteurs dont elle parle. Je reprendrai ce livre une autre fois. Il me semble intéressant mais pour le moment, j'ai surtout besoin de romans.

***

Finalement mon 5ème et dernier livre choisi sera celui d'un auteur découvert récemment avec son journal (Carnets de notes 1991-2000) et que j'ai beaucoup aimé: Pierre Bergounioux, l'héritage, rencontre avec son frère Gabriel Bergounioux. Un livre très illustré!

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Question subsidiaire à la Marcel Proust: Où aimeriez-vous mourir? - Devant ma
table encombrée de livres, à la bibliothèque. -

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Ne pas déranger pour cause de lectures... A dans quelques jours!

mardi 10 mars 2009

Chat, Chat, Chat, Blog et Chat...





C'est un sauvage des plus sauvages.

Il fuit quand on veut le caresser. il nous glisse entre les doigts et file se cacher on ne sait où mais dès que j'ouvre mon blog, il accourt et le voici trônant devant l'écran. Difficile de l'en chasser!

Et puis, résigné, sous mes poussées, il s'écarte et s'allonge, sphinx tranquille . C'est Mango, c'est mon trésor.

Il vit avec moi au milieu des livres. Les autres tournent, s'agitent et rient autour de nous, nous restons immobiles, plongés dans nos rêves. Nous sommes heureux ensemble, frère et soeur (de quels ailleurs merveilleux?) et nous vivons la même aventure en bons compagnons silencieux.

samedi 7 mars 2009

Lauren GROFF: Les Monstres de Templeton


Comme j'ai aimé ce roman! Quelles belles heures j'ai passées grâce à lui!Je ne l'aurais jamais cru en le commençant car les monstres , d'avance, m'ennuyaient! Je n'aime pas les monstres! Les monstres me font surtout rire ou trop peur! Bref, je n'aime pas tellement les histoires de monstres.

Mais ici il ne s'agit que de tout petits monstres, petits tout du moins en malfaisance,car en réalité l'un est énorme et l'autre encore un bébé! Mais ce sont plutôt des monstres symboliques, mythiques, qui vivent dans les profondeurs d'un lac comme parmi nos ancêtres, dans nos arbres généalogiques se cachent aussi des êtres monstrueux.

C'est ce que découvre Willie, l'héroïne, qui rentre chez elle, sans doute enceinte mais abandonnée et très malheureuse. Sa mère, une ancienne hippie qui l'a élevée seule et qui n'a jamais voulu lui dévoiler le nom de son père, lui indique cependant que celui-ci habite à Templeton, et qu'elle le connaît bien. Willie commence alors une enquête sur le vif, parmi ses connaissances et en remontant sa généalogie grâce à ses recherches aux archives de la ville. Elle ira ainsi de surprise en surprise tant chez les vivants que chez les morts! Ses ancêtres étaient de fortes têtes eux aussi,comme leurs descendants,encore très nombreux dans la ville moderne.

Cette lecture m'a étonnée, surprise, amusée, attendrie. J'ai aimé les personnages, les anecdotes,l'écriture,les images ,les photos,les quelques arbres généalogiques qui rythment le récit. Je n'ai jamais été déçue. J'aimerais qu'il y ait une suite pour savoir ce que deviennent les personnages dans leur nouvelle vie - comme pour tous les bons romans!

L'ont aimé également:Chaplum, Cuné

lundi 2 mars 2009

AILLEURS, Julia LEIGH



Julia LEIGH: Ailleurs
Un matin, une jeune femme et ses deux enfants,de 9 et 6 ans,se tiennent devant un grand portail fait de hautes grilles à pointes de fer. Ne trouvant pas la serrure, la femme longe le grand mur de pierre de l'immense domaine. Elle finit par trouver une petite porte recouverte de lierre dont elle a la clé mais la porte reste désespérément fermée. Alors le petit garçon , après bien des efforts, réussit à la défoncer et ils pénètrent dans la grande demeure en traînant leurs valises.
Tel est le début de ce récit très court (105 pages). Il pourrait à lui seul résumer symboliquement toute l'histoire. De quoi s'agit-il en effet sinon du retour au bercail d'une femme battue avec ses jeunes enfants, le corps blessé et marqué par les coups de son mari? Elle n'est pas attendue , pas très bien accueillie par sa mère et son frère que des épreuves douloureuses enferment aussi dans leur bulle de silence.
Ce retour de l'enfant prodigue coîncide avec le nouveau drame qui s'abat sur la famille: un enfant mort né que la mère traîne partout avec elle comme un paquet avant de se résigner à l'enterrer.
La mort est d'ailleurs en arrière plan de tout dans ce roman: mort récente et mystérieuse du père, mort prochaine et attendue de la mère déjà clouée dans son fauteuil roulant, mort du domaine familial qu'on voudrait protecteur comme dans l'enfance mais qui se révèle hostile et destructeur malgré les nombreux jardiniers et serviteurs qui s'y activent!
Mais tous ces drames sont vus par le jeune garçon de neuf ans qui essaiera à son tour de quitter cette réalité trop lourde à sa façon, avec sa petite soeur. C'est un garçon équilibré, réfléchi, débrouillard. Il tente de donner du sens à l'histoire, comme nous, lecteurs , qui ne connaissons que les faits, les gestes , les paroles des personnages. La réalité est là , sous nos yeux, mais la vérité de chacun , leur histoire réelle reste à déchiffrer
Ailleurs semble toujours mieux mais c'est ici qu'on vit!

J'ai aimé ce petit livre qui a su me surprendre et m'attendrir!Rien n'est jamais si terrible que l'on croit puisque tout a une fin, même le malheur.
Ailleurs est aussi une ouverture, un recommencement, un espoir.
Si le sujet peut sembler bien noir, le récit est lisse, troublant, à peine nostalgique, et même curieusement tonique, telles ces dernières phrases:

"On pouvait tout refuser. Elle se tourna vers son fils.Mon enfant. Il avait un air antique et implacable; un garçon très beau. Mais aucun garçon n'est montagne ni lac, et sachant cela -sachant que la montagne est du rocher et le lac de l'eau, que même les rochers répandent des grains très fins et que l'eau change de forme , sachant qu'il est impossible d'être rocher ou eau, et sachant quelles déceptions elle avait connues-, elle fit un voeu pour lui. Tiens bon, tiens bon."