jeudi 26 février 2009

"Autre Monde", "L'Alliance des Trois", de Maxime CHATTAM



"New York, de nos jours. Matt et Tobias sont amis depuis l’enfance, grands amateurs de jeux de rôles, de jeux vidéos. Mais ce qui leur arrive est bien réel. New York est balayée par une tempête sans précédent. Des éclairs bleus fouillent les immeubles ne laissant des humains que leurs vêtements ou les transformant en mutants répugnants. Matt et Tobias arrivent à fuir sur une île et rejoignent une communauté d’enfants épargnés. Ils sont 77, de 9 à 17 ans, se dénomment les " Pans " et s’organisent pour survivre. Leurs ennemis sont les monstres " Gloutons " et les " Cyniks "humains, " violents et perfides ", des adultes qui se sont transformés. Les enfants survivants ont développé des dons surnaturels, faire jaillir le feu,créer de l’électricité. Avec Ambre, Matt et Tobias vont former l’alliance des trois et essayer de comprendre et utiliser leur nouvelle nature .Comprendre aussi l’attitude étrange de certains membres de la communauté. Leur île risque d’être envahie par les Cyniks et un traître est parmi eux. Les " Pans "gagneront la bataille mais pour Matt et ses deux amis, l’aventure commence à peine. Ils quittent l’ïle,direction plein sud vers un royaume dont la reine cherche à capturer Matt. Derrière eux, l’ombre du Rampéradon, le monstre maléfique qui hante ses cauchemars plane à leur poursuite... "

Voici un livre que j'aurais adoré plus jeune et que j'ai plutôt bien aimé avec cependant beaucoup de réminiscences littéraires en tête si bien que le récit n'a pas été une grande surprise. Les livres de science fiction post apocalyptiques de William Golding et de Barjavel: "Sa Majesté des Mouches " et "Ravage" m'ont tellement éblouie que ce premier tome de "Autre Monde " de Maxime Chattam me déçoit un peu. Je le trouve moins puissant, moins abouti que les deux autres. Ici l'action l'emporte trop sur la réflexion et le comble pour un tel sujet, c'est que je n'y ai pas cru une seconde, je n'ai pas eu peur, je n'ai pas tremblé, j'ai juste souri par moments car les enfants sont très attachants et on a vraiment envie que leur entreprise réussisse mais les adultes , eux, sont si monstrueux que j'ai préféré en rire! C'est pour moi un livre pour les jeunes particulièrement fans de ce genre de SF.

mardi 24 février 2009

Alain Rémond; Comme une chanson dans la nuit




Comme une chanson dans la nuit de Alain Rémond

Par hasard, je suis tombée sur ce petit volume bleu nuit tout simple et le nom de l'auteur m'a donné envie de le lire : Je ne regrette pas ce choix. Alain Rémond, pour moi, jusqu'ici , c'était celui qui écrivait dans Télérama , La Croix, celui qui apparaissait dans:Arrêt sur images et celui qui continue son métier de journaliste dans Marianne. Je l'aimais bien mais je ne le connaissais pas vraiment. Grâce à ce volume qui est comme le troisième tome de sa biographie,il se livre davantage encore, après avoir évoqué son enfance et sa jeunesse dans :Chaque jour est un adieu et Un jeune homme est passé, il révèle ici ses blessures, ses fêlures, ses désillusions d'adulte ayant perdu sa place dans le journal qu'il aimait, ses souvenirs de frère heureux et malheureux , de fils de parents qui se faisaient la guerre après la vraie, la grande, celle du débarquement en Normandie où ils vivaient et où ils ont risqué la mort avant de tout quitter pour se réfugier en Bretagne, la terre de ses ancêtres. Il a eu une enfance heureuse avant les drames du divorce et du suicide de sa soeur.Son éducation chrétienne l'a porté jusqu'au noviciat dans l'espoir de devenir prêtre avant que tout ne bascule et prenne une direction très différente. Il évoque son amitié pour Signoret et Montand, sa surprise en découvrant un rapprochement possible entre Salinger qu'il aime tant et l'histoire de sa propre famille, à Mortain, là où tout a chaviré. J'ai beaucoup aimé ces aveux si sensibles et discrets pourtant.Alain Rémond ne cherche pas à émouvoir à tout prix. j'ai surtout apprécié sa sincérité sans révolte et sans complaisance. Il s'étonne des hasards de son existence, s'interroge sur son passé, avec ses succés et ses erreurs. On le sent fragilisé d'avoir dû quitter l'équipe de son journal, mais résigné et courageux à la fois. C'est un livre qui me donne envie de lire d'autres livres de cet auteur.

samedi 21 février 2009

Est-ce notre avenir?




"Auprès de moi toujours" de Kazuo Ishiguro




C'est le premier livre de cet auteur que je découvre.Souvent commenté dans de très nombreux blogs, c'est un livre de 441 pages, écrit en assez gros caractères . La photo choisie par l'éditeur pour la couverture est poétique mais ne laisse pas deviner le sujet du livre et semble évoquer,comme le titre français,une histoire sentimentalo-romantique- à l'eau de rose quoi: des fleurs blanches dans deux mains jointes ouvertes.Le titre italien:"Non lasciarmi"est plus proche du titre anglais: "Never Let Me Go" Les avis des lecteurs sont très contrastés. Certains avouent avoir été désorientés et perplexes , d'autres l'ont beaucoup aimé d'emblée.
Pour ma part, je me suis reprise à deux fois pour finalement être sûr de bien comprendre l'histoire elle-même.Ma première lecture était très ingénue et l'écriture lisse et le ton apaisé et neutre de l'auteur m'ont piégée. J'y ai vu, au début,une agréable histoire d'amitiés collégiennes , d'amours adolescentes dans l' univers clos mais confortable d'un pensionnat anglais avec suffisamment de mystères toutefois concernant l'avenir et le métier futur de ces jeunes pour éveiller ma curiosité.N'avoir pour pespective que devenir "Accompagnants" et "Donneurs" semble pour le moins inquiétant surtout si on vous encourage à développer votre côté artistique en choisissant soigneusement les meilleures productions pour les exposer dans la galerie de "Madame", la directrice du collège.
Le roman est divisé en trois parties, sans titres, qui correspondent aux trois fonctions et aux trois lieux programmés de leur vie : le collège Hailsham,jusqu'à 16 ans, encadrés par leurs gardiens ou leurs tuteurs, Une vieille ferme, "les Cottages ", pendant deux ans, pour écrire leur essai, encadrés par les vétérans et un vieux gardien hostile, Keffers,qui les regarde toujours de travers, et enfin le monde extérieur, celui où s'accomplissent leurs fonctions de donneurs et d'accompagnants, celui des amours contrariées, celui du retour sur le passé et de la recherche du sens de la vie, de leur vie si particulière.
Les premières indications sont très clairement données dès le début: en exergue; " L'Angleterre à la fin des années quatre-vingt- dix-" et les deux premières phrases:"Je m'appelle Kathy H. J'ai trente et un ans, et je suis accompagnante depuis maintenant plus de onze ans".La narratrice, tout comme Ruth, son amie de coeur et Tommy, son amour longtemps secret, n'a pas de nom de famille. A première vue , ces informations semblent banales. En relisant , on se dit que tout est déjà là, en résumé. C'est un récit concernant notre futur, dans un monde parfaitement structuré mais étrange, froid, sans famille, avec la maladie et la mort pour seul destin.
Comme les personnages nous avons connu les collèges, les amitiés chastes puis amoureuses, la banalité du quotidien trop répétitif, nous nous sentons proches d'eux mais nous nous en éloignons très vite, car leurs professeurs qui sont aussi leurs tuteurs et gardiens, ont d'étranges manies. On leur impose une visite médicale par semaine, pourquoi? On leur interdit de fumer, on enlève même les photos des fumeurs dans les magazines , pourtant leurs tuteurs fument eux, pourquoi? Et les réponses obtenues se font angoissantes: "Fumer pour vous est beaucoup plus grave que pour nous!" "Aucun de vous n'ira jamais en Amérique, aucun de vous ne deviendra star de cinéma. Vos vies sont planifiées."Plus tard, Ruth remarquera:"Nous le savons tous. Nous sommes modelés sur la racaille." Kathy, elle, feuillette sans cesse des revues pornos, convaincue que là est son modèle, avouera-t-elle à Tom."Nous le faisons tous. Nous nous interrogeons tous sur notre modèle."
Dans une interview, Ishiguro a déclaré vouloir que le lecteur commence à lire son livre en pensant se trouver dans une situation bien particulière et qu'il arrive graduellement à la conclusion que la réalité de ces personnages est la même que la nôtre. Pour lui, la vie n'est qu'une longue condamnation à mort.
Si personne ne se révolte, c'est que l'apprentissage au collège a été réussi.Après un essai pour découvrir la vérité sur leurs conditions et leur passé, ils se résignent. Ils sont juste résignés et accompliront leur mission jusqu'au bout,coûte que coûte, bien programmés comme ils sont. Est-ce si différent de ce que font les Autres, ces Autres qui sont Nous?
C'est pourquoi le livre est beau mais d'une beauté triste. C'est pourquoi je l'aime mais sans enthousiasme. J'admire l'auteur surtout.

mercredi 18 février 2009

"je meurs d'amour pour toi..." Isabelle de BOURBON-PARME





Isabelle de BOURBON-PARME : « Je meurs d’amour pour toi… » Lettres à l’Archiduchesse Marie-Christine (1760-1763) Edition établie par Elisabeth Badinter (Tallandier) (2008) (La bibliothèque d’Evelyne Lever)
Petite-fille de Louis XV et de Philippe V d’Espagne, Isabelle de Bourbon-Parme (1741-1763) est une femme exceptionnelle qui appartient au club très fermé des princesses philosophes. Mariée en 1760 au futur empereur Joseph II, elle séduit toute la famille impériale et tombe elle-même éperdument amoureuse de sa belle-sœur, l’archiduchesse Marie-Christine. Ses lettres lèvent le voile sur certains secrets de la cour de Vienne.
Elle est jeune, elle est belle, elle est intelligente et cultivée, elle est la femme d’un futur empereur : c’est une charmante femme savante.
Elle aime éperdument son amie et belle sœur l’archiduchesse Marie-Christine Elle lui écrit presque quotidiennement, juste après qu’elles se soient quittées. Des petits billets, graves ou rieurs, pleins de vie.
Elisabeth Badinter qui a trouvé ces 164 lettres dans les Archives de Budapest affirme qu’il s’agissait d’homosexualité entre elles. C’est étonnant dans un lieu si fermé et si dévot où l’Impératrice, qui préférait sa belle-fille Isabelle à ses propres filles, était au courant de tout et probablement de cette même correspondance.
Les lettres sont belles et enjouées avec des passages scatologiques étonnants. Le corps et la maladie ont une grande importance ainsi que l’alternance des grossesses et des fausses couches, des maux de ventre et des fièvres de toutes sortes.
On se demande quand elles pouvaient vraiment se voir seules : elles sont sans cesse entourées des autres princesses , des membres du clergé, des médecins, de leurs femmes de chambre, d’un tas de valets, de musiciens, de pédagogues qui vivaient tous à la Cour.
Elles sont attendrissantes, surtout les dernières. Isabelle va mourir et elle adore toujours plus sa belle Marie-Christine. Dommage qu’on ne puisse lire aussi les lettres de celles-ci !
J’ai bien aimé cette correspondance, bien aimé cette femme qui écrivait et aimait si bien et qui mourut si tôt !

samedi 14 février 2009

TERROR de Dan SIMMONS


Terror : Sortie d’enfer !
Je sors de l’enfer. Une semaine dans l’enfer arctique de Dan SIMMONS avec son livre : TERROR (Robert Laffont, traduit par Jean Daniel Brèque. 2008) C’était terrible !!! Cette lecture m’a épuisée ! C’est un livre qui secoue, une montagne qu’il faut gravir. C’est un exercice des plus redoutables. Il faut être bon lecteur. Il faut s’accrocher. La récompense est au bout.
Je suis contente de l’avoir lu et je suis contente de l’avoir terminé.
Terror est un titre à double sens. C’est avant tout le nom d’un des deux navires anglais de l’expédition polaire conduite par Sir John Franklin pour découvrir le passage Nord-Ouest du Grand Nord , « histoire autenthique qui passionna l’angleterre victorienne .»
Quand le récit commence, les navires sont prisonniers des glaces. « Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. »
Dès lors nous assistons à la souffrance de ces hommes et à leur lutte pour leur survie.
Une nature des plus hostiles les tient prisonniers tandis qu’ autour d’eux rôde une menace animale plus mystérieuse et meurtrière encore dont la présence semble dépendre de celle de la jeune Inuit à la langue coupée, passagère plus ou moins clandestine du Terror.
Dan Simmons s’est tenu au plus près de ce que l’on connaît de la réalité de cette expédition. Tous les hommes sont morts. On n’a jamais vraiment su ce qui leur était arrivé. On peut le supposer.
Ici, le récit n’est qu’une succession d’événements tous plus horribles les uns que les autres : meurtres inexpliqués, mutineries, nourriture avariée, scorbut, saturnisme, folie, cannibalisme. A cela s’ajoute la menace de la créature blanche qui rôde autour d’eux, l’ignorance des lieux, la croyance aux esprits,
Chaque chapitre porte le nom d’un des personnages et donne par là-même un point de vue différent. Je me suis attachée à Sir John Franklin malgré son incompétence, au capitaine Fitz james, au Commandant Crozier, bien sûr, qui fait figure de héros, mais aussi au frêle et courageux Dr Goodsir, l’aide-chirurgien qui tient son journal et au couple du vieux valet qui apprend à lire à son ami analphabète qui finira par tenir un drôle de journal intime lui aussi.
Heureusement, la fin est très agréable, douce, apaisée, après le débordement de violence et de souffrances sans nom que ces hommes ont enduré.
Le plaisir de lire est arrivé pour moi à mi-parcours, quand les marins ont quitté leurs navires pour s’installer sur la banquise. C’est alors que je suis vraiment entrée dans l’histoire.. Les personnages ont pris chair. Les bons, les méchants, les monstrueux et tous les autres, enfin humains, terriblement humains. Jusque là c’était avant tout des marins anglais strictement déterminés par leurs rôles hiérarchiques, avant que tout ne se défasse et que les individualités l’emportent sur la discipline.
Ce dont je me souviendrai surtout, c’est du froid que j’ai ressenti tout au long de ma lecture bien qu’étant au chaud sous ma couette ! C’est une vraie torture ce froid qui peut descendre sous les -70° ! Son omniprésence , la toute puissance de la banquise toujours hostile et qui écrase les navires en les enserrant inexorablement, l’obscurité constante aussi, toute cette nature de glace est très éprouvante ! Il ne reste pour survivre que l’imagination , les souvenirs, les rêves. Mais même ceux-ci peuvent se révéler dangereux.
Je note deux passages qui m’ont marquée. :
« Les grands lecteurs sont des êtres plus sensibles que la moyenne. Peut-être que la lecture est une malédiction. Peut-être vaut-il mieux pour l’homme ne pas s’évader de son esprit. »
« Le navire continue de geindre pris dans l’inexorable étreinte de glace qui se referme sur lui. Crozier geint, lui aussi, pris dans l’inexorable étreinte de ses démons qui l’assaillent à coups de frissons, de fièvre, de douleur, de nausée et de regret
. »

Résumé : Quatrième de couverture.
« 1845 ; Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court : le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror.
, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John.. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques.
L’équipage est en outre , en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette « chose des glaces » à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère momentanée du Terror ? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve ?
Désigné comme l’un des dix meilleurs livres de l’année 2007 par Entertainment Weekly et USA Today, Terror s’inspire d’une histoire autenthique-celle de l’expédition Franklin , qui passionna l’Angleterre victorienne.
Laetitia, la liseuse et Cuné ont aimé , BiblioManu beaucoup moins.

vendredi 13 février 2009

Ma PAL




C’est le moment pour moi de rassembler mes livres abandonnés, délaissés, oubliés, à peine achetés ou empruntés : ma PAL quoi !
J’en ai deux, les anciens et les nouveaux.
Il y en aurait beaucoup plus si j’avais le courage de toucher à la bibliothèque du salon mais alors j’en ai pour la journée. Je préfère renoncer !

dimanche 8 février 2009

Lire ou bloguer, faut-il choisir?

Bilan d’un mois de blog.
Je suis à la traîne, je suis à la traîne ! Comme Alice je cours pour rattraper mon retard depuis que la fantaisie de devenir une blogueuse littéraire de plus m’a saisie un certain jour de janvier de cette année. Ainsi naquit la semaine même de mon anniversaire, mon premier blog, : Lire à tout va, tout frais, tout propre, tout nouveau, attendrissant comme un nouveau-né mais tellement bourré de défauts et si maladroit encore ! C’est bien simple : je n’arrive pas à suivre le rythme et maintenant je me demande si cette nouvelle naissance était une si bonne idée !
A peine né, déjà enterré ?
Non, non, je veux persévérer : ça a un petit côté « prouesse » qui me plaît bien . C’est un challenge, un vrai que je me lance. Mais, pour l’instant, je change d’apparence sans arrêt et je butine de blog en blog, comme on change de chaînes. C’est facile, c’est ludique, c’est grisant ! . Mais depuis que cette ambition blogueuse me dévore, JE NE LIS PLUS, ou presque plus ! Beaucoup MOINS en tout cas !
En revanche, je LISTE, tout et n’importe quoi ! J’ai attrapé le virus de la liste ! Surtout en ce début d’année, c’est une explosion de sélections littéraires !
Comme vous tous et toutes, j’ai plongé moi aussi ! Je me suis adonné sans retenue à ce vice nouveau.
Liste des livres lus en 2008
Liste des livres de ma LAL
Liste des livres de ma PAL,
Liste pour le sacro-saint Blog-O-Trésors
,
Et ce n’est pas fini, je le sens, car tous les challenges me plaisent, le ABC, celui des Tours du Monde, le prix Elle, les futurs prix de la prochaine rentrée etc. Une fois l’habitude prise, peut-on s’arrêter ?
Sans parler des quizz, des wasp, des questionnaires, des jeux sur les auteurs (Merci Amanda pour celui sur Jean Philippe BLONDEL !) et toutes ces nouveautés qu’il me faut apprivoiser !
Bref, mes livres, mes chers livres, vous qui fûtes et qui êtes ma vie, vous pour qui j’ai parfois séché les cours, trahi père et mère, amoureux et enfant…, vous pour qui je suis entrée en religion…Vous tous mes pauvres livres tant aimés, voilà qu’en votre nom et sous prétexte de ne parler que de vous, je vous oublie, je vous délaisse, je vous abandonne.
En un mois, combien de vraies lectures ai-je menées à bien ?
Et voici une liste de plus !
J’ai lu un peu et j’ai laissé tomber (fait rarissime) :
La chambre aux Echos de Richard POWERS J’ai aimé le début : l’accident du frère, son coma, les visites de la sœur attentionnée à l’hôpital, le retour à la conscience et ses anomalies de comportement mais je me suis vite perdue dans les méandres des anomalies chimiques du cerveau.
Tokyo année zéro de David PEACE . « Premier roman d’un cycle consacré à la ville deTokyo après la Seconde Guerre Mondiale, ce roman s’inspire d’un fait-divers criminel . Thriller palpitant et superbe fresque sur la naissance du Japon moderne. »
Le temps de m’attacher à l’inspecteur Minami et je dois restituer le livre à la bibliothèque car le temps d’emprunt est dépassé. Je le reprendrai.
J’ai beaucoup aimé 3 brefs récits sans prendre le temps de les commenter :
Le voyage dans le passé de Stefan ZWEIG. J’adore cet auteur ! C’est un récit très court de seulement 102 petites pages au style si limpide : un délice ! A relire aussi. :
Petit déjeuner chez Tiffany de Truman CAPOTE 112 pages .
Holly Golightly est une de mes héroïnes littéraires favorites , si drôle et attendrissante avec son chat sans nom qui se perche sur son épaule, « balançant sa queue comme un bâton conduisant une rhapsodie. »(Traduction : Germaine Beaumont)
Syngué sabour de Atiq RAHIMI 155 pages. J’ai surtout aimé le début , puis je me suis un peu perdue et ennuyée dans les lentes déambulations de la femme. et sans doute aussi en raison du style trop théâtral et distancié .
J’ai réussi à écrire sur 4 auteurs, tous lus en décembre dernier :
Troublé de l’éveil de Emmanuel PIERRAT
Kyoto de Yasunari KAWABATA
Le Boulevard périphérique de Henry BAUCHAU

Le liseur de Bernard SCHLINK
Enfin , j’ai pris plaisir à commenter les livres de Françoise Hardy et de Ken
Follett
Bien maigre bilan !
Je dois d’abord LIRE pour bloguer ensuite seulement. Ne pas me tromper de priorité ! Après tout, mon but, c’est uniquement mon plaisir. Il ne faut pas que cette activité devienne un devoir. Surtout ne pas me mettre de pression ! Je dois trouver l’équilibre.
LIRE ET BLOGUER , mais seulement si j’en ai envie !
A mon rythme !




mercredi 4 février 2009

Ken FOLLETT: "Un Monde sans Fin"




L’essentiel dans le plaisir que j’ai eu à la lecture de ce livre vient surtout de l’évocation de la vie au Moyen-Age, en Angleterre, juste au début de la guerre de Cent Ans. Les amours contrariées des jeunes couples attachants que sont Merthin et Caris, l’architecte et la prieure, et Wulfric et Gwenda, les jeunes serfs, se déroulent sur fond de rivalités entre les différents pouvoirs de la ville de Kingsbridge : le prieuré , les moines, le couvent des religieuses, l’évêché, les guildes des marchands, les seigneurs, le roi Edouard III. Nous sommes à la bataille de Crécy avec Caris qui poursuit son évêque pour dénoncer Ralph, le mauvais prieur, qui a volé le couventA Florence, la Peste Noire contraint Merthin, devenu veuf et père, à retourner en Angleterre

Je n’ai pas encore lu « Les Piliers de la Terre »mais j’ai adoré « Peur Blanche » du même auteur. Je dois avouer que cette fois-ci je suis plus mitigée.

En effet,si j’ai bien aimé les 641 premières pages d’ « Un Monde sans Fin » jusqu’au départ du héros pour l’Italie et de l’héroïne pour la Normandie, ensuite j’ai un peu décroché! Tout devenait un peu trop prévisible car il fallait plonger à tout prix les personnages dans les grands épisodes de l’ Histoire de cette époque Et puis Caris, devenu le personnage le plus important, me semblait trop moderne, trop éprise de liberté et d’indépendance . Il était temps que le Happy End prévisible arrive. J’avais hâte de passer à une autre histoire.